Contexte
En 2050 la population sera proche de 10 milliards. Les enjeux : apporter une réponse à l’insécurité alimentaire dans le monde. Mettre en place des pratiques durables et responsables agricole et investir dans une aquaculture plus durable.
Selon la définition de « l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture » (FAO), les régimes alimentaires durables sont des régimes alimentaires ayant de faibles conséquences sur l’environnement, qui contribuent à la sécurité alimentaire et nutritionnelle mais également à protéger et à respecter la biodiversité et les écosystèmes.
L’entomophagie s’inscrit dans la logique d’un régime alimentaire durable. L’alimentation animale exerce une pression importante sur l’agriculture et notre environnement que la consommation d’insectes pourrait aider à pallier. Ils présentent également un faible risque de transmission de maladies zoonotiques (maladies transmises des animaux aux humains) comme la grippe H1N1 (grippe aviaire) et l’ESB (maladie de la vache folle).
Concept le 1er juillet 2018, l’union européenne autorise les fermes aquacoles à nourrir les poissons avec des protéines issues de larves d’insectes. Alternative à la farine faites à base de petits poissons sauvages situés en bas de la chaîne alimentaire, fortement consommée par l’aquaculture, ce qui permettrait de limiter la surpêche. Ces insectes offrent également un nouveau débouché aux biodéchets (100% végétaux dont ils se nourrissent pour se gorger de protéines).
Objet du projet et principaux résultats attendus :
Promotion de l’aquaculture avec un système d’élevage de poissons intégré à la riziculture, comme modèle favorisant la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté. Création d’activités génératrices de revenus et renforcement des capacités de la communauté lao par le développement d’une filière agroécologique globale, s’inscrivant dans un objectif environnemental de protection des espèces de poissons indigènes en danger ou vulnérables dans le bassin du Mékong.
Grandes lignes :
- La domestication et la reproduction d’espèces indigènes de poissons du Mékong (plus appréciées) présentant un réel potentiel aquacole avec des performances qui dépassent celles des espèces exotiques. Le choix de ces espèces s’articule autour de critères comme la reproduction, la tolérance vis-à-vis de la qualité de l’eau, la croissance, l’alimentation.
- Innovation : mise en place d’un protocole de reproduction et d’alimentation bio à base de farine d’insectes, (grillons) en lieu et place de la farine de poissons qui nécessite suivant les espèces de 4 à 7 kilos d’espèces sauvages pour produire un (1) kilo de poisson d’élevage. Les insectes présentent l’avantage d’être facilement transformables en farine ou en pâtes à inclure dans d’autres aliments, source de protéine animale plus écologique que les autres (teneur supérieur à 70%), dû à leur grande efficacité de conversion (7 à 8 fois plus élevés que les bovins). Ces insectes offriront également un nouveau débouché aux bios déchets 100% végétaux dont ils se nourrissent.
- Création d’une véritable filière d’alevins qui n’existe actuellement pas au Laos, grossissement, diffusion des techniques d’élevage et de production durable.
- Emploi directs et indirects, développer un maillage économique qui permettra d’améliorer l’accès de la population à des sources de protéines de qualité, présentes dans les insectes et de générer des sources de revenus pour les éleveurs et transformateurs de grillons.
- Diagnostics et enjeux : l’objectif est d’utiliser au maximum les ressources renouvelables. Ce projet privilégie les énergies renouvelables dans une volonté de réduire l’impact environnemental des installations, mais aussi parce qu’elles se révèlent, dans la durée, les plus économiques. Répondre à des critères d’efficacité énergétique. Ce projet a pour ambition de couvrir le plus de personnes possible, en minimisant les coûts et en limitant les conséquences sur l’environnement. Nous allons impliquer la population, l’implication des populations est indispensable à l’appropriation des installations, qui est elle-même un gage de pérennité. Toutes les actions seront construites en étroite collaboration avec les acteurs locaux, de la réalisation du projet à la maintenance des installations
- Impacts environnementaux : réduction du niveau d’insalubrité ou de pollution des eaux, réduction du volume de déchets toxiques amélioration du bilan carbone, recyclage des équipements apportés par le projet (ampoules, batteries, panneaux). Réduction annuelle des emballages, traitement des eaux rejetées, filtration des eaux entrants/sortants. Les poissons morts seront utilisés à la confection d’aliment, saumure ou nourriture interne (dans le cas de mort naturel). La conservation de la pêche sera un élément clé du développement durable.
- Gestion de l’innovation à la suite du passage à une organisation de conception par projet. Cette innovation répond à un besoin de changement (alimentation mondiale), inventer un modèle de développement durable, préservation de l’environnement, restauration des habitats naturels, maintenir un lien social de paix et de prospérité économique pour les populations et le Laos. Contribuer à l’image du Laos en termes de développement durable tout en renforçant les capacités des OSC locales.
Energie renouvelable :
Nous avons au sein de notre association une équipe dirigée par Daniel Gallerne, une équipe composée d’experts en énergie renouvelable, forage solaire et électricité qui sont déjà intervenus au Laos, pour la réhabilitation d’installations électriques de plusieurs écoles ainsi que sur un projet de récupération d’eau dans le brouillard.
Cette équipe a analysé le projet terrain afin de déterminer la meilleure solution énergétique : source d’énergie renouvelable, contraintes environnementales ;
Synthèse du projet:
L’Objectif Général du projet peut être résumé ainsi : Contribuer à la réduction de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire dans le village de Dongkouay par la mise en place d’Activités Génératrices de Revenus (AGR) participant au respect et à la préservation d’un écosystème menacé.
- Formation des villageois aux techniques d’élevage de grillons pour la mise en place
d’une production contrôlée et régulière, source de revenus complémentaires - Sensibilisation à l’apport nutritionnel des grillons dans l’alimentation
- Création d’une ferme aquacole dédiée à la formation, à la production d’alevins afin d’empoisonner les rizières des villageois (rizipisciculture)
- Amélioration de l’accès à l’eau potable
- Accompagnement à la structuration de l’OSC dédiée à la gestion de la ferme aquacole
- Sensibilisation des agriculteurs à la réduction de leur empreinte écologique
Au-delà de ces résultats, c’est un renforcement de la cohésion sociale du village qui est attendu par la création d’emplois directs et indirects, qui contribueront à réduire la pauvreté avec des impacts positifs inhérents sur la santé, l’éducation.
Depuis de nombreuses années « Mékong Enfants des Rizières » travaille sur ce projet, ceci afin de collecter de nombreuses données et informations et de préparer au mieux sa mise en place. L’étude s’est accélérée avec l’achèvement de la construction d’un canal d’irrigation dans la province de Xaythany (financé par la Banque asiatique de développement) car la disponibilité en eau est une des conditions prioritaires et indispensables à la faisabilité de ce projet.
Pilotage et Responsable du projet : Franck Secchiaroli
Formation, échange et partenariat durable avec « ASDSP » OSC locale pour l’agriculture et la certification biologique, avec le « LARReC » institut laotien de recherche en aquaculture (province de Vientiane et Champassak), avec l’Université Nationale du Laos pour la production d’insectes mais également pour les échanges universitaires. Tous ces organismes seront en relation avec leurs ministères respectifs. L’institut français du Laos pour les interprètes, échanges et travaux préliminaires. Sollicitation prévue de l’université de Lorraine (proposition de stages). L’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nancy avec comme interlocuteur Mr Minly Keomanivanh pour la réalisation des plans : infrastructures ainsi que de Mr Voilque Jean-Christophe pour les plans du terrain de la ferme aquacole. Coordination et échanges avec l’Ambassade de France.
« Nous continuons à diffuser et partager l’avancée de ce projet. Si vous souhaitez nous soutenir et donner naissance à ce projet innovant, contactez-nous. Votre contribution apportera une pierre à cet édifice et permettra de soutenir de nombreuses familles et villages. »
Pour tous les travaux préliminaires réalisés, je tenais à remercier tous ceux qui ont déjà contribué aux études, recherches et plus particulièrement :
L’Ambassade de France au Laos : représentée par Mme Agathe Horvais chargée de mission société civile & gouvernance de par ses échanges et conseils afin de présenter ce projet aux autorités laotiennes.
Monsieur Daniel Gallerne ainsi que son équipe pour le dimensionnement technique du projet.
L’Institut Français du Laos avec Mlle Souphanny Singsayyachak (traduction et recherches sur le terrain).
L’organisation informelle laotienne « Pa NamKong Lao Community Association » (PNLCA) par le biais de Mlle Lattaphone Keomanivanh pour ses travaux de recherche sur le terrain
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Dates de réalisation | du : 01/08/2020 |
Source de financement | |
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